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Chirurgie méniscale sous arthroscopie

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Pourquoi une opération pour réparer une lésion méniscale ?

Les ménisques sont mal vascularisés et cicatrisent mal. La présence d’une lésion instable ne guérit pas spontanément. La présence d’une lésion stable peut être traitée médicalement dans un premier temps. Une chirurgie sera proposée s’il existe une lésion méniscale instable symptomatique ou une lésion méniscale stable non soulagée par le traitement médical.Le but de l’opération est le soulagement des douleurs, des blocages, des gonflements et la reprise normale de la marche et des activités.

Qu’est-ce qu’une chirurgie méniscale sous arthroscopie ?

La chirurgie méniscale s’effectue sous arthroscopie c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Elle consiste à réaliser deux petites incisions de 5 mm chacune en avant du genou. Un arthroscope, c’est à dire une petite caméra, est introduit par l’une d’entre elles pour visualiser l’ensemble de l’articulation et notamment la lésion méniscale. Des instruments de petite taille sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste chirurgical. Deux procédures sont envisageables en fonction de la lésion, en sachant que l’on essaiera au maximum d’être conservateur c’est-à-dire de garder le plus de ménisque possible.

Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature.
Quelle que soit la procédure, l’intervention dure environ 20 à 30 minutes et ne nécessite qu’une journée d’hospitalisation en ambulatoire : vous rentrez le matin et sortez le soir.
L’intervention est réalisée sous anesthésie loco-régionale ou sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire.

La rééducation post-opératoire et la reprise des activités

Les suites post-opératoires vont être différentes en fonction de la procédure :

  • En cas de suture méniscale, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager le genou de votre poids. La rééducation chez votre kinésithérapeute est débutée après l’intervention. Son but est de préserver la souplesse du genou et de maintenir la masse musculaire. La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable après le 1er mois et cela en fonction de votre profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement après le 3ème mois.
  • En cas de méniscectomie, vous pouvez commencer à marcher dès votre sortie le soir. Au fil des jours suivants, vous reprenez une marche de plus en plus normale. Il faut limiter les déplacements pendant les 10 premiers jours pour éviter que le genou ne regonfle. Après la première semaine, la rééducation chez votre kinésithérapeute peut commencer, elle consiste à retrouver la souplesse de votre genou et la force musculaire de votre cuisse. La reprise du volant est envisageable au 5ème jour. Celle du travail survient en général après le 15ème jour et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement entre le 2ème et le 3ème mois.

Quels sont les risques et les complications ?

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :

  • Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post opératoire n’est pas bien prise en charge.
  • Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
  • Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire.
  • La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
  • Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien vous donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de l’intervention.

Quels sont les résultats attendus de votre opération ?

La disparition des douleurs, des blocages et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois.
L’état des muscles est un élément majeur à considérer avant de pousser le genou à sa limite, en particulier dans le sport. Le ligament remplacé n’est pas meilleur que le ligament d’origine et une nouvelle rupture peut toujours survenir. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports où le genou pivote comme le tennis ou le football.
Les résultats de cette technique sont néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un genou stable avec une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. Le risque de dégradation cartilagineuse et méniscale est moins important sur un genou stable.